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La diva lesbienne Beth Ditto est de retour avec un album solo

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Après la séparation du groupe et 5 ans d’absence, l’ex-chanteuse de Gossip revient avec un premier album solo, Fake Sugar.

Son retour va se faire sentir. Cinq ans après le dernier album de Gossip, A Joyful Noise, Beth Ditto is back avec 12 chansons résolument différentes de ce à quoi elle nous avait habitués. En plus des accords graves et métalliques de son punk habituel, la chanteuse fait la part belle à ses origines et à ses premières influences : le blues et la musique du sud des Etats-Unis. Démonstration.

Retour aux sources

Beth Ditto est née dans l’Arkansas, un état du sud des Etats-Unis d’où est aussi originaire le légendaire Johnny Cash, et dont on retrouve d’ailleurs les accords blues et folk tout au long de Fake Sugar. Pourtant, la chanteuse n’a pas toujours été tendre avec sa région natale. Partie à 18 ans à l’autre bout du pays, dans l’état de Washington avec ses deux meilleurs amis, avec lesquels elle formera plus tard Gossip, Beth Ditto s’est expliquée dans un communiqué de presse : « J’ai fui les mauvais côtés de la culture du sud quand j’étais plus jeune. Aujourd’hui, je suis assez vieille, et assez reconnaissante envers ma famille pour finalement me rendre compte des aspects positifs de cette culture, et pour me les réapproprier. »

Le résultat est un mélange de rockabilly, de gospel, de pure énergie et même de… honky tonk, « un truc typique du sud des Etats-Unis« , soit une « sorte de country qui se danse en ligne très populaire pendant son enfance« , précisait la chanteuse au micro de RTL. Et ça marche. Pas de crainte cependant pour tous les punks purs et durs et fans de Gossip de la première heure : Fake Sugar « ne sera pas un album de country, mais un album du sud« . Plus que ça, c’est surtout du 100% Beth Ditto, et comme d’habitude, une grosse claque musicale dans la face.

Retrouvez également Beth Ditto dans le numéro 215 de TÊTU, en kiosque le 28 juin.

Fake Sugar, Columbia. 12 chansons. Album disponible à partir d’aujourd’hui.

Beth Ditto sera en concert le 30 juin au festival Garorock, le 8 juillet au festival Les Eurokéennes de Belfort, puis en tournée en octobre dans toute la France : le 3 octobre à Toulouse, le 4 à Lyon, le 7 à Paris, le 9 à Nantes, le 10 à Strasbourg et le 11 à Lille.

 

Beth Ditto Fake Sugar

 

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« Make America Gay Again » : au sommaire du magazine TÊTU n°214

 

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L’Est méconnu de la République tchèque : festival explosif et vie queer émergente

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Chaque été, le festival de musique Colours of Ostrava fait battre le cœur industriel de la République tchèque au rythme d’une programmation pointue et éclectique. Alt-J, Birdy, Benjamin Clementine et bien d’autres sont à l’affiche de la 17e édition qui commence le 19 juillet 2017.

Colours of Ostrava République Tchèque
Colours of Ostrava 2016 ©Yvette Stránská

 

À 300 kilomètres à l’est de Prague, plusieurs pachydermes de métal semblent s’être allongés, aux milieux des stands et des scènes de concerts. Chaque été, l’un des plus grands festivals de musique européens prend ses quartiers dans les hangars, les cokeries, et les anciens complexes miniers de la République. Quatre jours de fête et de concerts dans un « cœur d’acier » à ciel ouvert où la jeunesse tchèque s’adonne lors de la troisième semaine de juillet. Les allées et venues des mineurs ont laissé la place aux festivaliers, le conteneur à gaz est devenu auditorium, la tour d’extraction s’est transformé en bar d’altitude et l’une des stations d’énergie accueille la plus célèbre brasserie du pays.

 

Colours of Ostrava République Tchèque
Colours of Ostrava 2016 ©Matyáš Theuer

Underground et bon enfant

Au milieu de ces monstres froids hérités du XIXème siècle, le public grouille : plusieurs milliers de spectateurs se pressent chaque année pour apprécier les artistes internationaux et les groupes locaux qui se succèdent sur l’une des vingt scènes que compte le festival; en 2013, Björk a élevé la programmation à une dimension internationale. En 2016, Colours of Ostrava est même entré au Panthéon des plus grands événement européens : le Guardian l’a classé parmi les 10 meilleurs festivals de musique de toute l’Europe.

Dans cette ville quasiment inconnue au-delà de la frontière tchèque, danse un public essentiellement tchèque et polonais, mais qui se diversifie à mesure que le festival gagne en notoriété à l’ouest comme à l’est. En 2016, les riffs tricolores de M83 ont été accueillis par l’explosion de confettis arc-en-ciel qui baptise le premier jour des Colours, tandis que les sons expérimentaux de Rone, DJ aussi venu de l’Hexagone, confortaient l’ambition pointue de la programmation.

 

Colours of Ostrava République Tchèque
Colours of Ostrava 2016 ©Matyáš Theuer

 

Fortement marquée rock alternatif et electro, la line-up laisse aussi une large place aux musiques du monde, pop et expérimentales, complétant en 2016 sa panoplie des vocalises norvégiennes d’Aurora et de la performance psychédélique de l’artiste trans Anohni. Occasion de découvrir des artistes slaves, comme le remarquable duo des 2Cellos et leurs solos acérés sous la chaleur continentale de la région.

 

Colours of Ostrava République Tchèque

Colours of Ostrava République Tchèque
Colours of Ostrava 2016 ©Matyáš Theuer

 

Pour autant, le festival ne veut souscrire à aucun genre. « Sans barrière » vis-à-vis de son public. Crew juvéniles frôlent donc les papas poules dont les enfants en-casqués aux couleurs d’Ostrava accrochés à leur épaule, et personnes en fauteuils roulants.

Pas besoin de jouer des coudes pour se faire servir une pinte de Radegast – la bière locale dont la brasserie fait le plaisir des touristes  – à 1 euros, ou pour se frayer une place confortable à quelques mètres de la scène. Le festival permet aussi de déguster des plats de toute provenance pour une poignée d’euros, de danser au sommet de la butte Captain Morgan, ou de flâner dans l’exubérant stand du whisky Jack Daniel’s…

 

Colours of Ostrava République Tchèque
Colours of Ostrava 2016 ©Jaroslav Holaň

 

N’en déplaise aux festivaliers chevronnés ; un concert plus tardif, plus électro, et plus nerveux aussi saura tout de même être bousculé de quelques pogos. Chaque matin, sous le pâle soleil de l’aube, la dernière scène ouverte, un grand hangar dédiés aux DJ set, fait le vide de ses derniers initiés qui rentrent se reposer au camping ou dans les hôtels abordables des environs.

Ostrava par delà le passé minier

Ostrava est la troisième plus grande ville de République tchèque, résultat de sa force minière, anéantie à l’orée du XXIème siècle. Restaurée sous l’égide soviétique, bombardée en 1945, la capitale de la Moravie-Silésie est un drôle de mélange d’architecture, ponctuée par plusieurs mines devenues musées.

L’une d’elle a cessé son activité il y a moins de vingt ans, en 1998. Les conservateurs de la mine Anselm, à Landek Park, proposent de se glisser dans les galeries minières où les travailleurs passaient leurs journée, avec un parcours sportif pour s’essayer au sauvetage de ses compagnons. Dans celle de Michalkovice qui s’est éteinte en 1992, c’est grâce au discours des guides qu’on revit la routine des mineurs, les bruits assourdissants qui rythmaient leur travail, le poids des engins qu’ils embarquaient avec eux… Toute la vie quotidienne a été conservée avec soin, comme un écrin du riche passé de la région. Non loin de là,  le Zoo d’Ostrava, plus grand jardin zoologique du pays, peut aussi être rejoint en transport en commun, en empruntant les trolleybus de la ville. Un peu plus loin mais toujours accessible par train ou par bus, la petite ville de Štramberk perchée sur le mont Kotouč en contrefort de la chaîne des Beskydes offre petites maisons colorées parcourues de ruelles étroites, vestige de château-fort et friandises locales : les oreilles de Štramberk.

 

Colours of Ostrava République Tchèque

Rendez-vous pour la communauté queer

La nuit venue, c’est la rue Stodolní qui bat son plein. Dans le cœur historique de la ville, l’artère déborde de bars, de clubs, et de restaurant. C’est le cœur palpitant de la ville minière ainsi que sa « rue de la soif ». La vie nocturne d’Ostrava attire chaque week-end des milliers de visiteurs et lui vaut même le surnom de “Sincity tchèque”, tandis que sa situation géographique lui confère la stature de lieu de rencontre pour la communauté queer de la Moravie, de la Silésie et des régions polonaises frontalières.

 

Colours of Ostrava République Tchèque
Prague Pride 2016 ©Michaela Cejkova pour mezipatra.cz

 

Dans ce pays d’Europe centrale perçu comme l’un des plus tolérant vis-à-vis des questions LGBT (le partenariat civil entre personnes de même sexe y est légal depuis 2006) et qui reçoit chaque année la visite de 400.000 touristes gays, Ostrava accueille chaque année une partie des événements du Mezipatra Queer Film Festival qui présente à Prague et dans d’autres ville tchèque des films internationaux sur les thématiques LGBT. Plusieurs fois par an, un tramway paré d’un drapeau arc-en-ciel fait le tour de la ville.

Du point de vue des spots gays, on retiendra le café Golden Age à l’angle de la rue Stodolní, le Klub Fiesta, plus vieux bar gay de la ville qui offre concerts et spectacles de drags aux milieux des miroirs depuis 33 ans. Le bar Ikarus, pour ceux qui sont prêts à danser jusqu’au petit matin. Enfin, le Beton prend la mesure du passé industriel de la ville. Situé dans d’anciens logements de mineurs dans le quartier Mariánské Hory, il est réservé pour ces messieurs. Il existe aussi une dizaine d’établissements gay-friendly, à l’instar du Rio City sur la rue Stodolní et de sa soirée du vendredi, pour faire la fête entre deux jours de festival.

Jamiroquai, Imagine Dragon, Justice, Alt-J, Moderat, LP, Benjamin Clementine, Faada Freddy, Walking on Cars, Fakear, Thomas Azier, Unkle, Nouvelle Vague et bien d’autres sont à l’affiche de cette nouvelle édition des Colours of Ostrava.

 

Colours of Ostrava République tchèque

 

Colours of Ostrava, du 19 au 22 juillet 2017.

Retrouvez toute la programmation ici.

Plus d’informations sur le site officiel du festival.

 

Couverture : Colours of Ostrava 2016 ©Matyáš Theuer

 

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Cortège d’artistes queers à la Maison Européenne de la Photographie

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Dernier week-end pour découvrir quatre artistes qui ont utilisé leur corps pour mettre les questionnements LGBT au centre de leur travail.

Quatre étages, autant d’artistes. Martial Cherrier, le culturiste, Michel Journiac, « le cannibale de l’Île Saint-Louis », ORLAN, la performeuse aux prothèses et Gloria Friedmann, le mannequin devenue son propre objet d’étude.

Quatre noms qui font partie d’un cycle consacré au corps et pensé par la Maison Européenne de la Photographie (MEP) à l’occasion du Mois de la photo du Grand Paris. Tous n’ont pas la même notoriété mais sont liés par la manière dont ils parlent de sexualité à travers la mise en scène d’eux-mêmes dans leurs photos et performances.

© Martial Cherrier

« Être pédé »

« Il vaut mieux être un riche amateur d’art homosexuel qu’un employé chez Renault homosexuel ». Voilà une déclaration de Michel Journiac, issue d’un entretien avec Jean-Luc Monterosso en 1993 projeté dans l’exposition, qui montre à quel point son travail est traversé d’une grande conscience sociologique.

Pour lui, « c’est l’homosexualité qui a remis le corps au centre » dans l’art. Ses photos de travestissement, en son père, en sa mère, sont drôles et profondes. Ses parents ont accepté de faire partie de son travail qui détourne les théories de Freud ou se moque du patriarcat dans 24 h de la vie d’une femme ordinaire.

L’inceste, N°1 : fils-fille-amante / filsgarçon-amant / fils-voyeur, 1975 © Michel Journiac / ADAGP. Collection Maison Européenne de la Photographie, Paris.

 

Michel Journiac a surtout choqué l’opinion en fabriquant du boudin avec son propre sang, ce qui lui valut le surnom de « cannibale de l’Île Saint Louis ». Il a réalisé cette pièce dans le cadre de la performance Messe pour un corps en 1969, lors de laquelle il proposait son propre sang aux spectateurs. Logique pour celui qui fréquenta le séminaire pendant six ans… Il avait aussi imaginé Piège pour un voyeur, performance dans laquelle les spectateurs et spectatrices étaient invités à se dénuder et à prendre place au centre de l’oeuvre.

Rituel du sang. Rencontre de l’homme / Rencontre de la femme, 1976 © Michel Journiac / ADAGP. Courtesy Galerie Christophe Gaillard.

Collages musclés

Il était pâtissier. Puis champion de France de bodybuilding en 1997. Martial Cherrier est ensuite devenu une figure du body art. Une grande partie de son travail consiste en des collages décalés de photos de lui sur des reproductions d’œuvres d’art, ou sur des publicités vantant les mérites du sport. Souvent, l’artiste se superpose sur des photos de femmes, ce qui suggère une tentative d’imitation… Alors même que le bodybuilding est censé exacerber les différences entre les corps des hommes et des femmes, Martial Cherrier les rapproche en prenant des poses suggestives et délicates.

© Martial Cherrier

 

L’exposition est visible jusqu’à ce dimanche 18 juin à la MEP, 5/7 rue de Fourcy, 75004, Paris

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Les 15 films qui parlent bien de la vraie sexualité gay

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La sexualité gay est peu souvent abordée dans la culture. C’est soit le porno qui la met en scène, soit un sujet occulté par les romances sages et sentimentales calibrées pour pouvoir ensuite être diffusées à la télé (surtout en France). Heureusement, il y a des exceptions… Voici 15 films qui parlent – bien – de nos sexualités !

Les gays ne sont pas toujours des victimes ou des pornstars. Les 15 films suivants présentent des personnages qui ont à vivre leurs sexualité gay comme nous tous, de faire ce qu’ils peuvent, d’en jouir ou de s’en accommoder, lorsque par exemple, le VIH passe par là. À l’occasion de la sortie de son nouveau livre, Les années sida à l’écran (Eros Onyx Editions), nous avons demandé à Didier Roth-Bettoni, l’encyclopédie vivante du cinéma LGBT, de nous parler de sexualité gay sur grand écran…

 

Un chant d’amour de Jean Genet (1950)

L’histoire : Jean Genet, qui écrivit beaucoup de scenarii, n’a réalisé qu’un seul film, muet en noir et blanc, tourné en 35 mm… Depuis leurs cellules, deux prisonniers arrivent à communiquer grâce à un trou percé dans le mur qui les sépare. Avec la complicité silencieuse du gardien qui les observe par le judas, ils vont établir un contact amoureux et érotique en utilisant divers objets tels qu’une cigarette, une paille… Au début des années 1950, l’homosexualité était considérée comme une déviance sexuelle et sa manifestation publique était sévèrement réprimée. Tout contrevenant était passible d’emprisonnement. Pour cette raison, le film fut censuré et dut attendre 25 ans avant d’être distribué.

L’avis de Didier Roth-Bettoni : C’est par un écrivain, Jean Genet, que le cinéma trouve le moyen de faire advenir le sexe entre hommes. Pas de manière frontale bien sûr, en 1950, et pas non plus dans un film grand public ! Mais dans les marges de la production, dans ce cinéma underground qui naît alors, dans cette prison qui met face à face un condamné et son gardien, Genet use d’un symbolisme très explicite pour dire la pulsion irrésistible entre eux. Ainsi ce revolver enfoncé dans la gorge du prisonnier par son maton est la plus érotique des pipes !

Cruising de William Friedkin (1980) – ou La Chasse en VF.

L’histoire : Un jeune policier hétéro (Al Pacino) enquête dans le milieu gay SM new-yorkais sur des meurtres d’homosexuels. Il traîne la nuit dans les boîtes homosexuelles à la recherche de quelques indices. Mais sa présence n’empêche pas deux nouveaux meurtres : l’un dans Central Park et l’autre dans une cabine de projection d’un film pornographique…

L’avis de Didier Roth-Bettoni : Longtemps détesté par les gays pour de mauvaises raisons, Cruising apparaît aujourd’hui pour ce qu’il a toujours été : un incroyable documentaire sur les milieux cuir/SM de la fin des seventies, avec en prime une virée ultra-réaliste dans un véritable sexclub. William Friedkin en embauche les habitués comme figurants, et si l’on est attentif, on aperçoit en arrière-plan le premier fist-fucking de l’histoire du cinéma… Autant dire qu’il y a là une représentation incroyable de la sexualité gay la plus hard dans le cadre d’une grosse production hollywoodienne.

 

Querelle de Rainer Werner Fassbinder (1982)

L’histoire : Ce film relate l’histoire d’un jeune marin à la sexualité en mutation, Querelle, qui débarque à Brest. Beau et viril, il attire son supérieur le lieutenant Seblon, fréquente un bar à prostituées (Jeanne Moreau joue la patronne du bordel) où il joue aux dés… Lors d’un pari, il perd volontairement et se donne à Nono et à un policier… Adapté du roman Querelle de Brest de Jean Genet, c’est le dernier film de Rainer Werner Fassbinder.

L’avis de Didier Roth-Bettoni : Le sexe, le désir sont partout dans Querelle. Pas une des images mordorées signées Fassbinder dans ce qui sera son dernier film, n’est autre chose qu’une célébration de la pulsion sexuelle incarnée par Querelle et son interprète, Brad Davis. Chaque poignard brandit est une bite. Chaque promenade sur le port est une drague sauvage. Chaque regard échangé, chaque effleurement annonce la jouissance à venir. Querelle pourrait se résumer à son affiche, sublime et refusée par le distributeur, où un phare était remplacé au bout du quai par une queue dressée…

 

My own private Idaho de Gus Van Sant (1991)

L’histoire : Michael « Mike » Waters (gay) et Scott Favor (hétéro) sont deux amis toxicomanes contraints de se prostituer pour survivre. Alors que Michael part à la rencontre de sa mère, il confesse à son meilleur ami qu’il l’aime… Réalisateur de Harvey Milk ou d’Elephant et Will Hunting, Gus Van Sant a aussi participé à la série gay When We Rise en 2017.

L’avis de Didier Roth-Bettoni : Deux tapins s’aimaient d’amour tendre, dans ce grand film qui installa Gus Van Sant à la pointe du New Queer Cinema. Il y a la splendeur adolescente de River Phoenix et de Keanu Reeves filmés sous toutes les coutures, des cover de revues porno gay qui s’animent, du sexe en guise de révolte contre la famille, et du sentiment amoureux en pagaille comme dans cette scène inoubliable, à la lumière d’un feu de bois, où Mike/River déclare sa flamme à Scott/Keanu.

 

The Living end de Gregg Araki (1992)

L’histoire : Luke, homosexuel, se prostitue pour survivre. Jon est journaliste critique de films. Tous les deux sont atteints du sida et vont vivre un voyage dangereux et hédoniste, avec pour mot d’ordre « Fuck the World »…

L’avis de Didier Roth-Bettoni : “Je suis séropo et j’accuse la société !”, tel pourrait être le slogan de ce road-movie furibard et sexy, avec la mort en ligne de mire. Séropos à une époque où cela valait condamnation à mort à moyen terme, Luke et Jon n’ont plus rien à perdre, et surtout pas du temps. Alors ils vivent tout à toute allure, en particulier leur relation intensément, urgemment sexuelle…

 

Zero Patience de John Greyson (1993)

L’histoire : Sir Richard Francis Burton, fameux explorateur du XIXè siècle, est toujours en vie et est devenu le taxidermiste du Musée d’histoire naturelle. Il veut capturer Patient Zero pour sa « galerie de la contagion ». Ce dénommé Zero serait le premier porteur du sida à avoir amené la maladie en Amérique du Nord. Le fantôme de Zero, décédé, erre dans la ville sans pouvoir entrer en contact avec sa mère ou ses amis. Ils ne vont pas tarder à tomber amoureux…

L’avis de Didier Roth-Bettoni : Sans doute le plus queer, le plus décalé et l’un des plus politiques des films sur le sida, Zero Patience est une incroyable comédie musicale bricolée et audacieuse, où apparaissent Act Up et Miss HIV, où des gardiens de musée se dessapent et se fouettent, où les bouc-émissaires de la maladie se révoltent contre les pouvoirs, où deux anus se lancent dans un drôle de duo chanté, etc. Quant aux deux héros de ce film canadien sans tabous, ils entament une folle idylle libératrice.

> Ce film est offert avec le livre de Didier Roth-Bettoni  « Les années sida à l’écran » ‘Eros Onyx Editions »

 

Jeffrey de Christopher Ashley (1995)

L’histoire : Jeffrey, un jeune gay new-yorkais qui s’assume, face au problème du sida décide de renoncer au sexe mais dans une salle de sport il fait la rencontre de Steve… qui est séropositif (joué par Michael T. Weiss, connu pour la série Le Caméléon). Le film est basé sur une pièce de théâtre de Paul Rudnick. Elle a été adaptée en France par Christian Bordeleau sous le titre Sexe, paillettes et ruban rouge en 1996, puis en 2007.

L’avis de Didier Roth-Bettoni : Si Jeffrey n’est à l’évidence pas un grand film, cette comédie bienveillante n’en est pas moins emblématique de cette « sex panic » qui gagna nombre de gays pendant l’épidémie. Au détour des expériences de Jeffrey pour échapper au virus, le film égrène avec légèreté différentes stratégies : préservatifs obligatoire, jack-off parties, ou abstinence… Au final, l’amour finira heureusement par triompher de la peur et de la sérodiscordance.

 

Hustler white de Bruce LaBruce (1997)

L’histoire : Arrivé depuis peu à Los Angeles, Jürgen Anger est un écrivain très sûr de lui qui mène une enquête sur le milieu du proxénétisme gay. Il croise le somptueux Monty Ward, qui se prostitue entre Sunset Boulevard et Santa Monica, et se lance à sa poursuite…

L’avis de Didier Roth-Bettoni : Bruce LaBruce, trublion inclassable du cinéma pédé canadien, inventeur du porno d’auteur toujours prêt à mettre les tabous cul-par-dessus-tête, joue lui même le virevoltant et précieux Jürgen. Sa quête du divin Monty va le conduire dans toutes les arrière-cours du fantasme gay le plus débridé, body art, gang bang, foot-fucking, asphyxie érotique… on en oublie. Le reste de la filmo de Bruce est de la même eau transgressive, entre pornos zombiesques et vampiriques (Otto, or up with dead people ; LA Zombies) et romance entre un ado et un vieillard (Gerontophilia).

 

O fantasma de Joao Pedro Rodrigues (2000)

L’histoire : Un jeune homme qui travaille comme éboueur à Lisbonne, Sergio, erre la nuit à la recherche de partenaires sexuels. Un jeune homme aperçu par hasard l’attire, mais ce dernier n’est pas intéressé. Ce rejet exacerbe encore plus le désir de Sergio…  Les premiers plans montrent un homme sanglé et recouvert d’une combinaison noir luisant. Le film, presque muet, contient plusieurs scènes érotiques, notamment une fellation non simulée.

L’avis de Didier Roth-Bettoni : Voilà bien l’un des films les plus sidérants de cette sélection, la pure errance fétichiste d’un très beau jeune homme qui, chaque nuit,  laisse libre-cours à ses fantasmes : mateur, consommateur de corps, de cuir, de latex, de flics abandonnés dans leur bagnole, de slips de bain jetés à la poubelle, d’humiliations SM, de dog training… O fantasma est quelque chose comme l’exploration la plus absolue du désir et du plaisir, de l’obsession (homo)sexuelle.

 

Shortbus de John Cameron Mitchell (2006)

L’histoire : Sofia, une femme mariée, thérapeute de couple et sexologue, qui n’a jamais elle-même eu d’orgasme,  rencontre un couple d’homosexuels, Jamie et James ; ce dernier, ancien prostitué, suggère qu’ils ouvrent leur couple à d’autres partenaires. À l’exception d’une scène selon le réalisateur, les scènes sexuelles du film ne sont pas simulées, y compris les scènes d’orgie. Lors du développement du projet, le titre provisoire était The Sex Film Project.

L’avis de Didier Roth-Bettoni : S’il fallait désigner un film pour illustrer la liberté sexuelle et le polyamour, Shortbus aurait de fortes chances d’être élu tant le sexe (homo, hétéro, bi, etc.) est présent dans chaque recoin de ce récit choral en forme de comédie, le sexe (à deux, à trois, en orgie, ou en auto-fellation) comme révolution, comme libération, comme utopie sociale.

 

Le secret de Brokeback Mountain d’Ang Lee (2007)

L’histoire : Adapté de la nouvelle Brokeback Mountain d’Annie Proulx, le film raconte la passion secrète vécue pendant vingt ans par deux hommes, Ennis del Mar et Jack Twist qui « avaient grandi dans deux misérables petits ranchs aux deux extrémités de l’État du Wyoming ». Cette intense idylle dans la montagne est interrompue quatre ans, période pendant laquelle ils font leur vie chacun de leur côté, se marient, ont des enfants, et se rencontrent épisodiquement entre le Wyoming et le Texas avant que Jack Twist ne soit tué dans des circonstances dramatiques et douteuses…

L’avis de Didier Roth-Bettoni : Il faut voir les corps de Jake Gyllenhaal et Heath Ledger s’attirer irrésistiblement, se fracasser l’un contre l’autre, dès leur première nuit dans la montagne et à chacune de leurs fugaces retrouvailles au fil des ans, pour mesurer à quel point Brokeback Mountain, histoire d’amour tragique s’il en est, est aussi une histoire de sexualité. Sexualité empêchée par l’époque où l’action se déroule, par la société, par les conventions sociales, par la haine de soi, où la chair ne peut exulter que secrètement, par éclats.

 

Week end d’Andrew Haigh (2012)

L’histoire : Juste après une bonne soirée chez ses amis, Russell sort dans un club gay et rencontre Glen avant de rentrer avec lui. Tout change dans la vie de Russell entre confidences et sexe.

L’avis de Didier Roth-Bettoni : L’histoire de Week-end, c’est l’histoire que l’on a tous vécue d’une brève rencontre. Un mec levé dans un bar, une nuit d’amour, un petit déjeuner, deux jours ensemble, confidences, caresses, on se découvre, on se séduit, on se projette, on s’imagine la suite… Et puis voilà le moment de la séparation… Génial créateur de la série Looking qui fonctionne elle aussi sur ce talent à happer les petits riens du quotidien amoureux et sexuel gay, Andrew Haigh signe là un film sexy, tendre et déchirant.

 

L’inconnu du lac d’Alain Guiraudie (2015)

L’histoire : Durant l’été, des baigneurs masculins, en majorité naturistes et homosexuels, se font bronzer au bord d’un lac ceinturé de collines et de forêts et loin de toute habitation. Les sous-bois abritent des rencontres sexuelles furtives, dans un climat de promiscuité. Chaque jour, Franck pose sa serviette sur la plage de cailloux blancs. Là, il fait la connaissance d’Henri (que sa femme vient de quitter) et de Michel, plutôt bel homme qui lui plaît au premier regard. Mais qui est un assassin…

L’avis de Didier Roth-Bettoni : Alain Guiraudie n’a jamais été farouche à filmer le plaisir gay. Il le fait à nouveau dans cet Inconnu du lac au succès public inattendu, dessinant le ballet erratique des corps nus autour du lac et dans les sous-bois, les branlettes (et plus si affinités) entre inconnus, les pulsions physiques d’un instant, et cette passion charnelle qui pousse Franck à chercher Michel, à ses risques et périls… Le sexe chez Guiraudie est, à cet égard, sans protection…

 

Théo et Hugo dans le même bateau d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau (2016)

L’histoire : Deux hommes se rencontrent dans un club libertin, et c’est un coup de foudre : ils apprennent à se connaître dans les premières heures matinales, se reconnaissent que l’un est séropositif et l’autre ne met pas de préservatif. Ducastel et Martineau ont aussi réalisé Jeanne et le Garçon formidable et Crustacés et Coquillages

L’avis de Didier Roth-Bettoni : On a rarement vu, en dehors des pornos, une séquence comme celle qui ouvre Théo et Hugo : 20 minutes dans une backroom, 20 minutes sidérantes de frontalité où des corps anonymes se mêlent, se baisent, se sucent, 20 minutes au terme desquelles Théo et Hugo décident d’aller ailleurs prolonger ce désir qui a jailli entre eux. Et sur la route, ils se rendent compte qu’ils ne sont pas protégés, qu’ils ont pris des risques. Hôpital en pleine nuit. Une interne leur donne des conseils et leur fournit un traitement post-exposition… Ducastel et Martineau filment le sida et la sexualité gay dans leurs acceptions les plus contemporaines.

 

G’O Clock (court-métrage)

L’histoire : G’O Clock est un court-métrage sur les dangers du Chemsex, l’utilisation de drogues (plus particulièrement la méthamphétamine) pendant le sexe, à deux ou en groupe.

L’avis de Didier Roth-Bettoni : Si on peut reconnaître à ce court métrage le mérite d’exister et d’être l’une des très rares illustrations du phénomène chemsex et de ses dangers, ses limites n’en sont pas moins évidentes, tant pour ce qui est de la représentation des risques encourus à prendre en surdose différentes drogues (ici du GHB), que pour celle de la sexualité. Car les partouzes de plusieurs jours qui sont la marque des plans chem semblent ici bien fades, limitées à quelques paluchages en slips et jockstraps…

À LIRE : 

Chemsex : la nouvelle et dangereuse tendance du sexe gay

 

 

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« Make America Gay Again » : au sommaire du magazine TÊTU n°214

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Cazwell vs Queen Mimosa : qui a sorti le meilleur clip gay de l’été ?

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Oubliez la Macarena et même le dernier clip de Rihanna qui sample « Maria, Maria », le clip queer de l’été sera forcément un de ces deux là ! Votez pour votre préféré en fin de page.

D’un côté, Queen Mimosa, artiste français méga-star au Japon, des dizaines de clips plus graphiques les uns que les autres. De l’autre, Cazwell, le rappeur blanc le plus queer et over-sexuel, dont chacune des vidéos est un phénomène. Entre les deux, une parenté évidente : aucun tabou, des scènes dignes de tableaux queer contemporains, des paroles qu’on retient. Lequel sera votre favori cet été ?

 

QUEEN MIMOSA – « FRENCH KISS »


Queen Mimosa est une création de Johnathan Icher, photographe aussi talentueux que sa persona musicale. Alors étudiant à l’École supérieure d’arts appliqués Duperré, il cherche à allier sa passion de la mode et de l’art, et voit dans ce projet d’étude la parfaite conjugaison entre musique et visuel. Il commence en 2009 sur feu MySpace puis propose régulièrement ses créations loufoques sur YouTube. Il performe une esthétique kawaï qui l’a mené à chanter deux fois à Tokyo dans une soirée gay qui l’adule, au même titre que Candy Ken ou… Cazwell ! Douze clips plus tard, il revient avec « French Kiss », toujours visiblement inspiré par des artistes comme Jean-Paul Goude ou Pierre et Gilles :

J’ai la chance d’avoir beaucoup d’amis créatifs avec qui collaborer, ça crée une émulation et c’est un soutien qui me permet de continuer… Pour ce clip-là, produit par Sendra, j’ai écrit les paroles en anglais mais celles-ci parlent de la France pour ouvrir des projets avec des gens à l’international, d’autres artistes queer ou non d’ailleurs.  Avec « French Kiss », je voulais jouer les stéréotypes français et les rendre glamour, esthétiques… J’espère que c’est plus WTF que ridicule !

 Ci-dessous, toutes les vidéos de Queen Mimosa :

À LIRE AUSSI : Le portrait de Ryuq Qiddo, l’un des protagonistes du clip « French Kiss » (tout comme Alex Wetter, que l’on a notamment vu·e dans la série Versailles sur Canal +)

Instaguys : Ryûq Qiddo, 25 ans, Paris

CAZWELL – « LOOSE WRISTS »

Cazwell nous régale déjà depuis une dizaine d’années grâce à ses créations de rap érotico-queer. S’il ressemble à un Eminem gay, il n’a de commun avec l’autre star du rap que le goût de la provocation. Il a travaillé avec Amanda Lepore, Peaches, ou encore la drag queen Manila Luzon. Ses chansons sont toujours des odes à la gaytitude (et à la bi-titude !) et il remplace, dans ses clips, les jolies demoiselles des clips gangsta par des danseurs tout aussi huilés, des garçons tout aussi clichés et sexualisés. L’esthétique est cette fois-ci davantage du côté de David Lachapelle. Dans son nouveau clip « Loose wrips », c’est surtout les tenues qui ont fait parler d’elles, bien avant les paroles ou la mélodie (c’est un peu souvent le cas avec lui).

J’ai été surpris par la réaction parce que les tenues sont beaucoup plus conservatrices que celles des gars sans chemise ou en maillot de bain que je mets généralement dans mes vidéos.

Il faut dire que ces ensembles, dits « combi-shorts », colorés (pastels) et dentelle ne sont pas piqués des hannetons. Mais, en effet, on avait déjà vu plus transgressif. C’est peut-être le côté « folle assumée » qui a gêné. Ça tombe bien, c’est exactement le sujet de la chanson :

J’ai remarqué un mouvement de « Folles Fières » depuis quelques années, mais il n’a pas été très visible jusqu’à maintenant. Il est temps que nous acceptions les folles, que nous soyons homosexuels ou hétéros. Lorsque les hommes entrent en contact avec leurs côtés « féminins », cela donne un véritable sentiment d’autonomisation. Nous avons un président qui veut supprimer les LGBT du recensement (ndlr : aux États-Unis, on peut se déclarer LGBT lors du recensement) et un vice-président qui croit que les thérapies de choc peuvent guérir l’homosexualité. À la fin de l’année dernière, je me suis promis d’être aussi gay que possible avec ma musique et mes vidéos. Nous devons être plus visibles que jamais et j’espère que c’est ce qu’inspire cette chanson

 

SONDAGE

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Exclu TÊTU : Shakira vous offre sa playlist estivale pour la Marche des fiertés !

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La reina de la poprock vous a concoté une playlist caliente pour lancer l’été !

Alors que sort son nouvel album « El Dorado », dont un étonnant duo avec le français Black M, Shakira nous a composé sa playlist estivale sur Deezer, parfaite pour s’ambiancer avant une Marche des fiertés !

Au menu, les français de Justice ou Daft Punk, les rétro A-HA ou Billy Idol, les latinos Maluma (avec qui elle a fait le tube « Chantaje » dont la vidéo a été vue 1,4 milliard de fois sur Youtube ») ou les rois de la salsa Joe Arroyo et La Verdad (qui chantent en hommage à la ville où Shakira a grandi en Colombie : « En baranquilla me quedo ») !

Ou suivez le lien ici !

Shakira, modeste, n’a mis que son dernier tube dans la liste, « Me enamore », mais pas sa dernière collaboration avec Black M. Alors, la voici ! Le clip, qui pose des belles images des deux artistes très dénudés, a déjà été vu près de 12 millions de fois…

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Les Mots à la bouche vous font succomber à la tentation

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Chaque semaine Les Mots à la bouche vous proposent une sélection de leurs coups de cœur littéraires. Vous vous en lécherez les babines !

Cette semaine, on fait un tour chez les éditeurs LGBT avec une sélection estivale très chaude. Avec la nouvelle saga historico-érotique de Jean-Paul Tapie, dont le troisième tome vient de sortir, puis avec les aventures sentimentales de Nicolas dit « Bébé requin », et pour finir avec le nouveau roman très très SM de Danny Tyran, Cheptel.

 

mots bouche succomber tentation batards empire

Les bâtards de l’Empire T.3 : Les garçons de Naples, roman de Jean-Paul Tapie, H&O, 317p, 21€

Synopsis:  Alors que Nicolas fête son vingtième anniversaire, les trois « bâtards de l’Empire » se retrouvent dispersés aux quatre coins d’une Europe qui peine à retrouver la paix. Nicolas est blessé lors de la campagne d’Italie. Il part en convalescence à Côme, où il va trouver plus que ce qu’il est venu y chercher. Pendant ce temps, Lilian et Aubin débarquent en Alger. Ils y rencontrent Daoud, lui aussi bâtard, qui va partager un temps les aventures des deux amis. Ayant désormais lié son destin à celui de Murat, Nicolas se retrouve à Naples, coqueluche d’une ville où abondent ces sulfureux garçons que l’on appelle lazzaroni. Revenus en France, Lilian et Aubin se séparent : le premier part pour les Antilles, mater la rébellion des esclaves, le second se rend en mission en Allemagne, auprès des émigrés royalistes. Après une période de relative accalmie, l’Europe s’embrase à nouveau au moment où le ciel, au-dessus de la tête de Nicolas, s’assombrit brutalement.

Avis du librairie: Jean-Paul Tapie nous régale depuis des années avec ses sagas historico-érotiques, solidement documentée, haletantes, et chaudes à souhait. Après les quatre tomes de Dolko, qui exploraient l’Antiquité, les trois tomes Amaury, Bertrand et Tobias qui revisitaient le Moyen-Age, sa nouvelle série se déroule sous l’Empire. Le tome 3 vient de paraître, toujours aux éditions H&O.

Pour aller plus loin: www.motsbouche.com.

 

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Moi bébé requin, roman de Nicolas Robin , Editions Gaies et Lesbiennes, 128p, 5€

Synopsis: Nicolas, gay, 24 ans, est steward dans une grande compagnie aérienne française. Sentimental et naïf, il fait le récit des rencontres entre deux vols, de ses confidences à son amie Julie qui, elle aussi, a des problèmes avec les hommes et qui le comprend. En sera-t-il de même avec ses parents lorsqu’il leur aura avoué son homosexualité ?

Avis du librairie: Le premier roman de l’auteur de Roland est mort et Je ne sais pas dire je t’aime, réédité aux Editions Gaies et Lesbiennes. Les premiers pas plein de candeur et de malice dans la vie sexuelle et amoureuse d’un jeune stewart.

Pour aller plus loin: www.motsbouche.com.

 

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Cheptel, roman érotique SM de Danny Tyran, Textes gais, 444p, 19,90€

Synopsis: Lucas n’a pas confiance en lui. Il lui semble qu’on veut se servir de lui, l’exploiter, que ce soit son amoureux ou son employeur. Rock Forrest est un client de la firme d’avocats pour laquelle il travaille. Maître Forrest est accusé du meurtre de Florentin, l’un de ses ex-esclaves. Lucas est ébloui par la beauté virile de ce dominateur qui vit avec une dizaine de soumis. Il ne connaît rien à la domination/soumission. Pourquoi celui que certains considèrent comme un ours mal léché l’attire-t-il tant ? Lucas prend le risque d’être une tête de plus du « cheptel » de Forrest. Pour le devenir, il faut traverser bien des épreuves. Il découvre qui est vraiment Rock Forrest, mais surtout sa propre personnalité. Lucas finira-t-il dévoré par ce bel ours, comme l’a peut-être été Florentin ?

Avis du librairie: Fini le SM à deux. Bienvenu dans le troupeau ! Que deviennent les rapports maitre/esclave quand plusieurs garçons se battent pour les faveurs du maître ? Danny Tyran, qui explore la sexualité gay SM depuis plusieurs livres, pousse tous les curseurs dans le rouge avec son dernier roman. 

Pour aller plus loin: www.motsbouche.com.

 

Retrouvez TÊTU en kiosque:

« Make America Gay Again » : au sommaire du magazine TÊTU n°214

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« Dream boat » : Un documentaire brillant à bord d’une croisière gay

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Rencontre avec le réalisateur allemand Tristan Ferland Milewski qui nous embarque avec son Dream boat pour une croisière gay dont vous ne reviendrez pas indemne.

3.000 gays sont sur un bateau. Ils sont partis pour une semaine de croisière au large des côtes espagnoles à bord de The Cruise, organisée par l’agence bruxelloise La Démence. Si un torrent de clichés déferle dans les esprits sur ces vacances entre mecs, le documentariste Tristan Ferland Milewski a souhaité les dépasser : quelles motivations poussent ces hommes – exceptée la promesse de fête et de sexe – à se retrouver en huis clos sur les flots ? Il a braqué sa caméra sur cinq moussaillons. Embarquez aux côtés du Polonais Marek, à la recherche du grand amour, de l’Indien Dipankar, qui se sent très seul dans la foule, du Français Philippe, en fauteuil roulant, du Palestinien Ramzi, qui a fui les persécutions de la police pour la Belgique, et de l’Autrichien Martin, séropositif qui proclame : « Je suis gay, j’ai pas eu le choix – j’ai eu de la chance ».

 

Dream boat Tristan Ferland Milewski
┬® gebrueder beetz filmproduktion

 

TÊTU. Qu’alliez-vous chercher en tant que documentariste sur ce bateau ?

Tristan Ferland Milewski. Je suis intéressé par les microcosmes. Ces hommes viennent de 89 pays différents, avec leur vécu personnel, passer une semaine complètement coupés du reste du monde. Ce huis clos est un formidable révélateur des sujets importants de notre société. Une tension incroyable se concentre sur ce bateau.

Comment avez-vous fait pour obtenir l’autorisation de filmer ?

La première étape a été de faire ma demande à l’organisateur de la croisière. Il avait déjà été approché par des équipes de télévision, mais il ne voulait pas de voyeurisme… Il préférait un regard plus artistique, comme le mien.

Est-ce que votre film est une manière de parler de la solitude des gays ?

Le sujet du film n’est pas vraiment la solitude des gays car on voit aussi des histoires d’amour magnifiques, des couples longue durée qui ont traversé beaucoup de choses ensemble. Mais d’un autre côté, la superficialité des selfies, des diktats du corps, des gens qui ne s’ouvrent pas aux autres saute aux yeux. Cela débouche immanquablement sur un sentiment de vide. La question que tous se posent sur le bateau est : qui ai-je vraiment envie d’être et qu’est-ce que je recherche dans la vie ?

Comment avez-vous mené votre casting pour trouver ces cinq garçons ?

Je voulais qu’ils soient différents du point de vue de la religion, de l’âge, mais surtout qu’ils aient senti un besoin impérieux de se rendre sur le bateau. Je les ai rencontrés plusieurs fois avant pour installer la confiance. J’avais eu des conversations avec un nombre incroyable de mecs avant de trouver ces cinq diamants. Ensuite, nous nous sommes tous embarqués pour cette catharsis de sept jours ensemble.

 

Dream boat Tristan Ferland Milewski
┬® gebrueder beetz filmproduktion

 

En tant qu’homme gay, auriez-vous participé à ce genre de croisière si vous n’aviez pas réalisé ce documentaire ?

Avant de travailler sur le film, non. Je vis dans une grande ville où il y a beaucoup de bruit, une offre de sorties infinie, des soirées gays partout. En vacances, je suis donc plutôt à la recherche du silence… Nous ne devons pas sous-estimer notre privilège de vivre dans des grandes villes avec des modèles gays très divers. Or comme on le voit dans le film, certains hommes ont carrément fui leur pays car ils ne pouvaient pas vivre librement.

On voit des hommes très différents du point de vue de la classe sociale alors que la croisière est chère. Comment expliquer cela ?

Ce n’est pas non plus hors-de-prix, mais quelqu’un qui serait pauvre ne pourrait pas se la payer. Les plus défavorisés préparent leur voyage pendant de longs mois ! C’est très émouvant de voir qu’ils pensent à leurs costumes, se jaugent auparavant sur un groupe Facebook… Certains viennent seuls, beaucoup entre amis. Il y a aussi des couples qui sont dans des relations ouvertes.

Il y a beaucoup d’humour dans votre film. Je pense aux deux Français qui s’aiment mais n’arrêtent pas de s’engueuler…

Je voulais garder de la lumière, et faire en sorte qu’on puisse rire ensemble les uns des autres. Le respect de mes personnages était plus important que tout. À la fin, je voulais qu’on quitte le cinéma avec le sourire, même si on pleure au milieu.

 

Dream boat Tristan Ferland Milewski
┬® gebrueder beetz filmproduktion

 

Ces montagnes de muscle s’adonnent à des « courses en talons ». Étiez-vous surpris de voir que la culture drag queen s’invitait dans ce milieu très codifié ?

La soirée drag est un vrai moment de libération. Ces hommes ont souvent une manière très masculine de se comporter. Ils performent une hyper masculinité, travaillent leur corps au quotidien… Mais la ladies night est une nuit où ils n’ont pas peur de montrer leur part féminine. C’est comme une permission, puisque tout le monde doit le faire. Ils prennent conscience que le genre n’est qu’une performance…

Qui vous a le plus ému parmi vos cinq personnages principaux ?

Tous ! Impossible de choisir.

Il y a aussi des filles sur le bateau !

Oui, la plupart sont des amies qui viennent pour pouvoir s’amuser sans être convoitées sexuellement. Mais j’ai aussi rencontré un homme qui avait emmené sa mère avec lui !

Votre montage est surprenant. Quelles émotions vouliez-vous déclencher ?

C’était un travail très intense, car il fallait respecter la chronologie : ils changeaient de tenue chaque jour ! J’ai voulu jouer sur deux plans : un aspect de conte de fée dans les scènes collectives, et des moments très intimes qui révèlent ce que les personnages ressentent… D’ailleurs, Claude [son mari, ndlr] a travaillé de manière très étroite avec moi. Je voulais une musique poétique.

Claude, comment avez-vous composé la bande-originale du film ?

Claude [son nom d’artiste est My name is Claude, ndlr]. Dans mon studio, on travaillait tout le temps, le jour, la nuit… Je connais bien la scène techno. Je me suis inspiré de la musique très commerciale et rapide qu’ils diffusent sur le bateau pour la rendre plus intéressante. Je voulais créer de l’harmonie.

Dream boat de Tristan Ferland Milewski, en salles le 28 juin 2017.

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François Sagat, héros dansant du nouveau clip de la popstar Sevdaliza

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Dans une sublime robe rouge Sevdaliza esquisse un pas de deux façon tango contemporain avec la star du porno, inspiré de l’Enfer de Dante…

On la compare assez régulièrement à FKA Twigs. Auteure autodidacte, Sevdaliza est encore peu connue hors des Pays-Bas, pays d’accueil de l’artiste iranienne. Sa famille a fui son pays natal lorsqu’elle avait cinq ans. Après une éphémère carrière dans le rap, elle se tourne peu à peu vers le R&B et sort son premier EP Zwartgoud en 2012. Depuis, elle cartonne et fait le tour des scènes du monde. Elle développe un R’n’B futuriste et envoûtant, collabore avec des artistes qui lui donnent une identité fascinante, Björkienne ou Rihanienne, c’est selon. Ici robot cyborg, là créature protéiforme, princesse massaï ou Cléopâtre thug encore… Elle se fait plus simple dans ce nouveau clip, où elle a convié l’iconique pornstar française François Sagat (qui a fait la couverture du numéro 200 de Têtu). Co-réalisé avec sa collaboratrice de longue date, la photographe Zahra Rejis, le clip se déroule dans une salle de bal. Dans une sublime robe rouge Sevdaliza esquisse un pas de deux façon tango contemporain avec la star du porno, inspiré de l’Enfer de Dante…

Après deux EP et un court métrage, elle sort son premier album, « ISON » début 2017. Il est disponible à l’écoute en ligne ici :

THAT OTHER GIRL

HUMAN (+ de 5 millions de vues)

CLEAR AIR

 

Retrouvez le nouveau numéro de TÊTU en kiosque le 28 juin

 

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« Épouse moi mon pote » : la bande-annonce gênante d’un film sur un faux mariage gay

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Si l’on sait bien quand on est LGBT qu’on ne juge pas un livre à sa couverture, peut-on juger la qualité d’un film à sa bande-annonce ? On espère bien que non, avec Épouse-moi mon pote, qui sortira le 25 octobre.

Le premier titre du film était Mariage (blanc) pour tous. Il est réalisé par Tarek Boudali, le compère rigolard de Fifi, le réalisateur des cartons Babysitting et Alibi.com. De la bonne comédie potache en perspective, donc… Épouse-moi mon pote est-il la comédie que personne n’attendait sur le mariage gay ?

Tu veux un pitch ?

Yassine, jeune étudiant marocain, vient à Paris faire ses études d’architecture avec un visa étudiant. Suite à un événement malencontreux, il rate son examen, perd son visa et se retrouve en France en situation irrégulière. Pour y remédier, il se marie avec son meilleur ami. Alors qu’il pense que tout est réglé, un inspecteur tenace se met sur leur dos pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un mariage blanc…

Autrement dit, c’est un mariage blanc. Personne n’a, on dirait, semblé bon de préciser que justement, le Maroc est l’un des 11 pays dont les ressortissants ne peuvent épouser un·e français·e du même sexe. Une circulaire, signée par Christiane Taubira, va dans ce sens. Et maintient donc une discrimination devant l’égalité universelle du mariage. En 2015, un couple franco-marocain gay a dû en passer par la Cour de cassation pour que leur mariage soit validé. Un bon départ pour une grosse rigolade donc. Dans les faits, une telle union n’est en rien une formalité (si l’on considère qu’aujourd’hui ça l’est dans toutes les mairies de France d’ailleurs…). Mais SOIT, disons que c’est une comédie de science-fiction, ça sera plus facile à avaler…

Le film semble laaaaargement inspiré de la comédie américaine Quand Chuck rencontre Larry (I Now Pronounce You Chuck and Larry en version originale) un film américain sorti en 2007 avec Adam Sandler et Kevin James. Larry a un jour sauvé Chuck et voilà qu’il lui demande une grande faveur en retour : agir comme s’il était son partenaire domestique afin que ses enfants puissent bénéficier de sa pension. Mais lorsqu’un bureaucrate suspicieux décide de vérifier leur statut, les deux hétéros doivent s’improviser nouveaux mariés.

Ouf, on peut rire des homosexuels et de leurs mariages. Voir même des faux mariages. OUF. Et des étrangers qui veulent rester en France, qui ont étudié en France, qui sont architectes… Récemment on s’est même permis de rigoler des roms dans À bras ouverts avec Christian Clavier, ou déjà, des femmes et des gays dans Gangsterdam avec Kev Adams… OUF, ON PEUT ENCORE RIRE DE TOUT…
ET SURTOUT DE CEUX DONT ON SE MOQUE AU QUOTIDIEN DANS LA VRAIE VIE…

Peut-on rire de nous ?

On imagine déjà les séquences où les deux personnages devront « prouver » qu’ils sont homosexuels à l’inspecteur. La photo promo avec pattes d’eph à paillettes et vestes au dessus du nombril dans un cha-cha endiablé, version gay de Danse avec les stars, nous promet déjà une belle série de séquences caricaturales. La seule punchline de la vidéo : « on va surtout se sabrer la bite » (que quelqu’un nous explique ce que veut vraiment dire cette expressions SVP), nous dessine déjà en obsédés sexuels (un des clichés habituels). On n’imagine même pas ce que le personnage de Philippe Lacheau aurait dit s’il s’était marié avec une femme lesbienne ou une femme trans…

Quel est l’objectif d’une comédie ? Faire rire. Avec quoi faire rire ? Le quiproquo par exemple. Quel meilleur quiproquo actuel que de rire de l’homosexualité – encore – pour faire rire les hétéros. Comment ? En montrant le mariage gay comme une dernière chance. En montrant un baiser gay comme quelque chose de dégoutant (ou risible). En singeant un homosexuel en étant forcément efféminés (et nous respectons plus que tous les gays efféminés – j’en suis moi-même un)… Mais pourquoi les hétéros pensent qu’être efféminé est plus drôle alors que c’est surtout plus dangereux dans la vraie vie ?

Le problème, c’est quand les hétéros s’emparent du sujet de l’homosexualité – réelle ou supposée, réelle ou fictive même. On s’empêtre dans une série de clichés et de caricatures qui n’aident pas à la lutte contre l’homophobie, pour ne pas dire qu’ils les renforcent. Comme quand chacun s’empare d’un sujet qu’il ne connaît pas, par lequel il n’est pas concerné, qu’il en fait quelque chose dont il ne subira pas les conséquences. Cela s’appelle profiter gratuitement d’une communauté à ses dépens.

Alors bien sûr, la comm’ du film se fera autour de la tolérance et de la bienveillance, mais rien ne laisse à ce jour présager que c’est le message que vont recevoir les spectateurs. Le simple fait de mettre en scène un mariage gay ne fait pas un film tolérant et bienveillant. Surtout si c’est un faux mariage, avec de faux gays. Il y a fort à parier que cela soit une fausse tolérance et une fausse bienveillance qui renforce une vraie homophobie.
Arrêtez de rire de nous et de faire rire avec nous, on en a assez bavé. Faites rire avec vous-même, car en matière d’hétérosexualité, il y a encore pas mal de matière inexploitée.

Les commentaires ont été désactivés pour cette vidéo. TU M’É-TONNES ! Mais pas sur Twitter, où les internautes commencent à s’inquiéter d’une énième et grossière comédie…

 

On attend déjà le happy end : OUF, ils ne sont pas vraiment homosexuels, « l’honneur est sauf ».

On avait déjà dû subir ce soulagement dans le film Toute première fois en 2015, dans lequel, à la veille de son mariage avec son compagnon de toujours, Jérémie, un jeune trentenaire interprété par Pio Marmaï, tombe amoureux d’une femme. OUF. On avait déjà subi Le Placard en 2000, qui faisait croire qu’être homosexuel pouvait être un avantage dans une entreprise (contre toute attente, c’est aussi le contraire dans la société actuelle). On aurait aussi du mal aujourd’hui à écrire (ou voir) La cage aux folles (qui nous avait gratifié d’un retour du théâtre en 2009 avec… Christian Clavier). Faire de personnes discriminées au quotidien, des personnages risibles, faibles, marginaux, et souvent ridicules amplifie une certaine image des homosexuels. Où sont les comédies françaises – les films tout court – qui donnent une image positive, forte, inclusive, courageuse des homosexuels aujourd’hui ?

En Juillet 2017 sort Embrasse-moi, enfin une comédie romantique réalisée par une lesbienne – OcéaneRoseMarie – sur une histoire d’amour entre femmes. Voilà, point. L’homosexualité n’est pas le centre de l’histoire, pas un enjeu. Pas une contrainte. Juste une donnée. Pas factice non plus.

Alors, à quand un film grand public avec des gays (joués par des gays) dont l’homosexualité ne soit pas une matière à rire ? Juste une donnée… Qui rient de l’amour, de leurs histoires, d’eux-même, mais pas forcément de ce qu’il représentent. Folles ou pas, mais assumés. Dont on ne se moque pas, même gentiment. Car au final, c’est toujours la même chose… Devinez qui trinque ?

 

Retrouvez le numéro d’été de TÊTU en kiosque !

« Promenons-nous… » : Au sommaire du numéro de l’été 2017 de TÊTU !

 

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Le rappeur gay Milan Christopher « break the internet » avec un photoshoot explosif

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PAPER Magazine récidive, le rappeur gay Milan Christopher se dénude entièrement pour un shooting « full frontal », option XXL.

Avachi sur une moto, bien cambré comme il faut pour avoir un accident de la route, sortant d’une voiture telle Britney sans culotte, ou encore installé sur un petit avion de tourisme prêt à décoller… À 33 ans, le rappeur gay Milan Christopher sait faire parler de lui, Kardashian’s Style. Après être apparu dans le programme de téléréalité « Love & Hip Hop: Hollywood », dans des clips de Kanye West et The Game, il se la joue aussi « FULL FRONTAL » dans un photoshoot nu, option XXL. La décence nous interdit de publier davantage de ces images, que vous retrouverez volontiers sur le site de PAPER. PS : À NE PAS OUVRIR AU TRAVAIL SUR VOTRE ÉCRAN 24 POUCES.

Malgré tout, quelques tweets de Milan nous permettent de vous mettre ici l’eau à la bouche… (notamment).

J’ai l’impression que dans notre culture, c’est tabou pour un mec de montrer son corps comme ça. Alors qu’une femme peut le faire. Je voulais briser cela. Je pense avoir un joli corps et je pense que c’est de l’art, que ça devrait être célébré comme pour les corps des femmes. Je peux être un mec, gay, noir et artiste sur un shooting nu de la même manière que n’importe qui d’autre… Je veux ce moment ‘break the internet’. Je veux que les gens regardent et se disent : ‘Oh, waouh, d’accord.’ Ce mec est musicien, il passe à la télé. Il fait ça. Il fait ça mais ça me va…

 

C’est typiquement ce que l’on appelle des « male tears », un homme se plaint de ne pas avoir le droit de faire quelque chose alors que les hommes ont presque tous les droits. N’a t-on jamais empêché des hommes de poser nu ? Non. Alors que l’on interdit bien aux femmes d’être torse nu au quotidien. Sauf dans les publicités pour tout et surtout n’importe quoi. Certes, pour un artiste queer, noir, il y a d’autres interdits, mais pas celui de la nudité. C’est même souvent par ce biais que les minorités entrent par effraction dans le marché du divertissement…  Heureusement, il ne fait pas que chouiner, il s’engage aussi ! Christopher a également été un ardent défenseur de la communauté LGBTQ : l’année dernière il proposait le titre « When I Go » sur le harcèlement et les suicides des jeunes queers.

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La série queer Sense8 revient pour mieux finir

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Nomi, Lito, Sun, Wolfgang et Hernando seront de retour pour un épisode final de deux heures.

Sense8 est une pépite queer rare dans le paysage sériel. Depuis deux ans, les réalisatrices et sœurs trans Wachowski, créatrices de Matrix, régalaient les spectateurs de cette série à la narration travaillée et à l’esthétique raffinée.

Sense8 ce sont notamment des personnages trans, dont celui de Nomi joué par la comédienne trans Jamie Clayton (dont l’interview est à retrouver dans le numéro de mai/juin (TÊTU n°214) ; des couples gays et lesbiens ; et des scènes de partouzes à vous coller des frissons. Le tout au service d’une ode à l’humanisme.

Le 1er juin 2017, quand la plateforme de diffusion Netflix a annoncé l’arrêt de la série, par voie de communiqué, la colère et le désarroi des fans étaient donc à prévoir. Il faut dire que le choix du moment de l’annonce n’a rien arrangé. Seulement un mois plus tôt, le 5 mai 2017, Netflix dévoilait une deuxième saison brillante malgré quelques couacs. Le tourbillon d’émotions suscité par les 11 épisodes avait réussi à faire oublier le léger remaniement du casting et le passage à une langue unique (l’anglais, bien évidemment…) La sentence du géant de la vidéo à la demande est tombée comme un couperet. En effet, même si Lilly Wachowski avait déjà quitté le projet, sa soeur Lana prévoyait trois saisons supplémentaires.

Une mobilisation de la communauté de fans

Derrière les hashtags #BringBackSense8 et #WhatsGoingOnNetflix, des milliers de fans se sont réunis. Une pétition a été lancée, en 16 langues, et signée par plus de 520 000 personnes. Leur leitmotiv :

Le message que la série véhicule est particulièrement important pour notre société (…) Nous aimerions une explication sensée à cette annulation.

Netflix y a répondu via un post sur le Tumblr officiel de la série. Une réponse qui sonnait comme une fin de non-recevoir. Les raisons invoquées étaient avant tout financières. La série coûtait trop chère (Allociné avance le chiffre de 9 millions de dollars par épisode), pour trop peu de spectateurs.

#Sense8isback

Les fans s’étaient sans doute résignés quand, à la surprise générale, jeudi 29 juin, le compte Twitter de Netflix a posté une vidéo pour annoncer un épisode final de 2 heures.

Dans la foulée, Lana Wachowski a publié une lettre adressée à la « Sense8 family ».

Je n’avais jamais travaillé si dur, je ne m’étais jamais autant jetée dans un projet que je l’ai fait pour ‘Sense8’. Son annulation m’a laissée complètement vidée.

Avis aux sensitives optimistes, la conclusion de la co-créatrice est une lueur d’espoir pour celles et ceux qui savent qu’une série avec une trame narrative aussi riche ne peut pas être convenablement terminée avec un unique épisode. Même s’il dure deux heures.

Après cet épisode final ? Si cette expérience m’a bien appris quelque chose, c’est que l’on ne sait jamais ce qui peut arriver.

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Olivier Py : « Un jeune homosexuel fait face à la violence machiste »

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Directeur de Festival d’Avignon et ouvertement homosexuel, Olivier Py était l’invité de Léa Salamé sur France Inter.

« Je ne pense pas que l’on soit vraiment sorti d’une société patriarcale. » La phrase est signée Olivier Py, auteur, metteur en scène et directeur du Festival d’Avignon. Ce lundi 3 juillet, l’homme de théâtre ouvertement homosexuel était l’invité de Léa Salamé sur France Inter pour évoquer le festival qui se tient du 6 au 26 juillet dans la cité des Papes. Pour cette 71ème édition, un fil rouge : les femmes. Parmi les 41 spectacles proposés par la programmation officielle, 37% sont portés par des femmes. Lorsque la journaliste l’interroge sur ce choix, Olivier Py lui rétorque que la société patriarcale n’appartient toujours pas au passé. Pour s’en expliquer, il revient sur ses souvenirs d’enfance :

Le jeune adolescent homosexuel a comme ennemi le patriarcat, il a la violence machiste face à lui (…) Mes amis marxistes ne l’ont pas compris, les droits des femmes et des homos leur semblaient un combat bourgeois. Pour eux, il n’y avait que la lutte des classes alors que pour nous c’était aussi la lutte des classes.

Cet adversaire commun aux femmes et aux LGBT pousse Olivier Py au constat suivant :

Entre les luttes LGBTQI et les luttes féministes, il doit y avoir un accord car nous avons face à nous la violence du patriarcat.

Olivier Py : « Si culture et éducation ne… par franceinter

Christiane Taubira à Avignon

Une femme est à la croisée de ces deux combats : Christiane Taubira, ex-Garde des Sceaux dont les prises de parole lors du débat sur le mariage pour tous ont marqué les esprits. Dans les jardins Ceccano d’Avignon, Olivier Py l’a choisie pour penser « On aura tout », un feuilleton théâtral gratuit. Avec la metteuse en scène Anne-Laure Liégeois, elle a sélectionné plus de 14 heures de textes, qui seront joués par 70 acteurs et actrices. Ces textes portent tous sur la thématique du festival : les femmes dans la diversité de leurs vies et de leurs expériences.

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5 bonnes raisons d’aller traîner au festival Intérieur queer à Lyon

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Le festival Intérieur Queer vient bousculer la Capitale des Gaules, en réunissant le meilleur de la scène LGBT locale, et même au delà… Voici ce qu’il ne faudra pas manquer…

Lyon pétille, Lyon rugit ! Si on connait son éruptive soirée Garçon Sauvage, au Sucre, on connaît moins le collectif qui l’a créée : Plus Belle La Nuit. Mickaël, aka Chantal La Nuit, en est la Reine Mère. Avec ses comparses, elle propose cette année « Intérieur Queer », un festival multiculturel et festif, nocturne et diurne, qui mélange ce que Lyon fait de meilleur dans l’underground et le populaire. Madame LA Nuit nous explique ce qu’il ne faut pas y rater !

 

Un événement engagé

Mickael aka Chantal La Nuit, Fondateur du collectif « Plus belle la nuit » nous explique la genèse du projet :

On met en avant des idées politiques, queer, l’état d’esprit, la déco, les thèmes, les musiques, on amène les gens à se poser des questions, on amène le public à être acteur de l’événement, pas juste consommateur. On a essayé de dézinguer un milieu un peu viriliste, avec des soirées populaires sur ce genre de sujets, on fait un peu les chevaux de Troie…

Un événement inclusif

Dans nos soirées, on a autant de mecs que de filles, des hétéros, des personnes trans, c’est transgénérationnel, dans le public comme pour les performers. Dernièrement, on a eu deux dames de 65 ans, des théâtreuses qui ont fait de la voyance… On a aussi fait un flyer avec un papy qui portait du rouge à lèvres…

 

Un événement qui mélange les acteurs locaux

On a rencontré les gens de Culture Next, qui dirigent le Sucre et produisent « Nuits Sonores », ils ont vraiment compris notre démarche. On a fusionné nos équipes sur une idée de festival…

Lyon fourmille d’initiatives, d’artistes, des gens plus radicaux, des commerçants LGBT engagés dans la vie locale…

On avait envie de mettre ensemble tous ces gens… On crée un laboratoire, on espère avoir des subventions pour la suite, mais pour l’instant on travaille sans…

La soirée à ne pas manquer : la soirée Garçon Sauvage, avec 1800 personnes (800 habituellement), une scène live, Cornelius Doctor et l’homme seul, deux lyonnais….

Un événement accessible

Plus de la moitié des événements gratuits : la soirée du 14 juillet, des conférences sur le queer… Des événements plus festifs viennent finir le tout : les commerçants ont créé un circuit à travers le Lyon LGBT, de l’apéro festish à un bar qui a embauché un accordéoniste, il y en aura pour tous les goûts…

Moi je m’occupe de la soirée Kinky France au Groom, l’idée c’est de mettre en avant ce qu’on a de plus beau dans la culture française, aussi bien popeux qu’électro… La dernière fois on avait une fanfare à moitié nue, en string… Là on programme David Bolito, Plaisirs de France, The man inside Corrine, et un battle de Synchro-lèvres, deux maisons de drag vont s’affronter…

 

Un événement original

On mettra aussi en avant la gastronomie de Jean Cock La nuit. Dans le cadre du sublime restaurant À la piscine du Rhône, on mélange la cuisine et la culture queer, le chef proposera un repas à l’envers, à partir de la figure de l’inverti.

5 jours, 15 lieux, 50 artistes : En voiture Simone, dans le bolide Intérieur Queer !

Du 12 — 16 JUILLET à LYON

 

http://interieurqueer.eu/

https://www.facebook.com/interieurqueer/

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Embrasse-moi, la comédie romantique de l’été

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Océanerosemarie passe à la réalisation et on se marre beaucoup. Elle déboule avec une comédie romantique, grand public et chic qui prouve que l’orientation sexuelle peut ne pas être un sujet au cinéma.

« Ce que j’adore, dans les comédies romantiques, c’est qu’à un moment tu pleures. Je me  disais toujours que si j’arrivais à émouvoir, j’aurais réussi le film ! » Pari gagné.  Océanerosemarie poursuit tranquillement sa mission commencée sur scène avec La  Lesbienne invisible en 2009. Objectif : rendre une histoire d’amour entre deux filles banale,  commune et anodine. « Il y a plusieurs façons de militer, détaille Océane. De manière très  frontale, comme Act Up a pu le faire. Au cinéma, on voit déjà beaucoup de drames sur le  coming-out, sur l’horreur de l’homophobie. Dans un autre genre, La Vie d’Adèle est très dur.  À un moment, il est important qu’on ait des images positives avec des héros gays où le sujet  du film n’est pas l’homosexualité ! »

Casting de fou

Les hétéros qui ont travaillé sur le film se sont tous identifiés à l’une ou l’autre des filles : «  Pour moi, c’est une victoire, ça veut dire qu’on s’adresse évidemment aux lesbiennes et aux  gays, mais aussi à n’importe qui ». D’où l’idée de réunir un casting ultra populaire : Alice Pol,  qu’on a pu voir dans les films de Dany Boon, Laure Calamy et Grégory Montel, très  remarqués dans la série Dix pour cent, Nicole Ferroni, dont la notoriété a explosé avec ses  chroniques sur France Inter, et même Michèle Laroque, qu’on ne présente plus. Elle joue la  mère très BBB d’Océanerosemarie (BBB pour « Bons Blancs Bobos », gimmick de son  dernier spectacle Chatons violents) et la ressemblance est troublante :

Physiquement, on  dirait ma vraie mère ! On s’est beaucoup fait rire. Dès qu’elle ouvre la bouche, je suis pliée.  Elle joue très bien ce personnage de bourge à la ramasse.

Côté direction artistique, l’ambiance est nineties et soignée : « Je voulais des références de  gouines contemporaines. Et que ce soit pop ». Pop que l’on retrouve dans la BO : « Take on  me », « Pump up the jam », et surtout Jeanne Added pour les chansons tristes.

Embrasse-moi Océanerosemarie comédie

 

Il en a fallu du temps, pour réunir ce petit monde. Océanerosemarie a commencé à écrire le  scénario avec le réalisateur Cyprien Vial en 2011. Du coup, ils ont réalisé le film à quatre  mains : « Je voulais travailler avec quelqu’un qui soit gay pour qu’on se retrouve sur un  humour queer. Déjà que l’humour de mon film est parfois un peu lourdaud, il était important qu’on puisse rester maître de la situation ».

Océane-ci, Océane-là

Embrasse-moi donne lieu à une situation peu commune puisque le personnage d’Océanerosemarie est la réalisatrice d’un film qui met en scène Océanerosemarie comme  héroïne… Schizophrénie ?

« Pas du tout, répond l’intéressée, Océane Michel de son nom.  Océanerosemarie est très proche de moi, mais ce n’est pas moi. C’est ce qu’on appelle un  persona ». Et pour être proche, elle est proche. Ses amis l’ont tous reconnue dans le film, en  Don Juan au féminin : « Je pense que les gens qui ont besoin de séduire et qui ont eu beaucoup d’histoire ne changent pas ».

Embrasse-moi Océanerosemarie comédie

En revanche, le métier de l’Océanerosemarie du film est totalement inventé : elle est  ostéopathe. « Un personnage physique, musclé, pour présenter un corps de femme  différent. Dans l’ostéopathie, tu fais du bien aux gens, tu les répares. Océanerosemarie  assure dans son métier, mais dès que ça concerne sa vie privée, elle foire tout. »

Si Océane est bien l’héroïne, le film met en scène sa bande de potes composée d’un couple  gay, d’un couple hétéro, et d’une ribambelle d’ex :

Elle a ses copains pédés qui vont se  marier, ses copains hétéros qui attendent un enfant, et même son petit frère qui s’installe  avec sa meuf. Et elle, elle est dans la loose totale. Elle aimerait bien s’engager aussi.

La suite de l’article à retrouver dans le numéro juillet/août de TÊTU, en kiosque dès maintenant !

Embrasse-moi ! de Océanerosemarie et Cyprien Vial. Avec Alice Pol, Michèle Laroque,  Laure Calamy, Grégory Montel, etc. 86 min. En salles le 5 juillet.

Retrouvez le numéro d’été de TÊTU en kiosque

« Promenons-nous… » : Au sommaire du numéro de l’été 2017 de TÊTU !

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Levi’s s’engage à « combattre les stigmates » avec une collection « Pride »

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T-shirts, pins, chaussettes ou le soooooo gay bandana brodé : les droits de la collection Levi’s « Fight the stigma » vont à des associations de lutte contre les LGBTphobies.

Ils étaient venus en nombre, de toute l’Europe, à la World Pride de Madrid : les employés Levi’s arboraient fièrement panneaux engagés et t-shirts rainbowisés. Fiers d’être ouvertement LGBT ou allié·es : ils ont marché et dansé sous la canicule parmi un million de personnes.

All together.. a team, a special moment… #liveinlevis #unoforever #happy #loveourjob #levispride #team #partners

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Preparados para a meia maratona #vsco #worldpride2017 #mytinyatlas #levispride

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Voir toutes les photos #LevisPride sur Instagram

Sur place, l’entreprise avait aussi invité le photographe Daniel Nicoletta, un des meilleurs amis d’Harvey Milk – le premier candidat ouvertement gay à New York qui fût assassiné en 1975 – à exposer les meilleurs clichés de son livre LGBT San Francisco. Tous plus émouvant les uns que les autres, ils permettent de redécouvrir 40 ans d’histoire américaine à travers drag queens, activistes d’Act-up et Radical Faeries lors de diverses manifestations…

 

Fierté à porter !

C’est déjà la 4e fois que Levi’s propose une collection Pride. C’est toujours important de compter sur un allié aussi puissant et international. Tout autant que d’avoir des produits qui peuvent nous aider à manifester notre fierté. À quoi peut bien servir de porter une paire de chaussettes rainbow ? (à part que ce soit très joli avec un short ?). À afficher sa fierté, d’abord. Partout, tout le temps. Pour que partout et chez tous recule la haine, que chacun s’habitue à voir des homosexuels fiers. Et, en plus, les droits de cette collection capsule sont reversés à deux ONG américaines : la Harvey Milk Foundation et la Stonewall Foundation. La marque entend rappeler ses engagements et son rôle d’allié. Elle appelle ainsi à poursuivre le combat et la manifestation de la fierté de chacun·e.

En 1982, la Levi Strauss Foundation était la première entreprise à donner pour la création d’une clinique spécialisée dans le VIH dans le monde, à San Francisco. En 1987, ses employés séropositifs bénéficiaient d’une couverture élargie aux traitements antirétroviraux. Dès 1992, elle étend les bénéfices accordés aux couples mariés à ses employés en couple avec une personne du même sexe. C’est donc dans cette logique inclusive et égalitaire que la marque entreprend un nouveau projet lié à la lutte contre les LGBTphobies.

Avec la campagne « Fight the stigma » (combattons les stigmates), Levi’s rappelle qu’il faut se souvenir de notre histoire afin d’éviter qu’elle ne se répète, ici ou ailleurs. Les marques de cet héritage nous touchent toujours, peu ou prou, dans nos quotidiens. Plus il y a aura de fierté, sous toutes les formes, plus nous serons fort·e·s.

Plus d’informations sur la collection Pride de Levi’s ici

 

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Photos : Il s’y passe des choses, dans les coulisses des drag shows

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La nuit est belle, dans l’objectif de Fanny Challier. Derrière la scène des spectacles de drag, il y a les backstages. L’artiste nous en ouvre les portes.

 

Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
Photographie prise au Dragathon ©Fanny Challier

 

Il y a la Fanny de jour, puis il y a la Fanny de nuit. Il y a la petite-fille d’une photographe de quartier, diplômée des Beaux-Arts de Bourges et fascinée par l’architecture pendant de longues années, qui a suivi une historienne au Mali pour accompagner son reportage vidéo où elles ont écouté les anciens du village raconter leurs histoire.

Puis il y a la fêtarde, attirée par Stèv, organisateur rencontré quatre ans plus tôt. Ses invitations répétées l’ont titillées. Il y a deux ans, elle a été captée par ce milieu qui communique en « Yasss queen » et autres running gag tirées de RuPaul Drag Race, d’Absolutely Fabulous ou d’Une nounou d’enfer. Son compte instagram officiel s’est doublé d’un Gainsbarre : @fannynightphoto.

Ce n’est pas vraiment un projet; c’est un journal intime. Je ne me suis pas levée un matin avec cette idée en tête. Je raconte une histoire, au quotidien, telle quelle et de manière très naturelle. Ce qui m’intéresse, c’est le lien d’amitié que j’entretiens avec ces personnes.

 

Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
Photographie prise dans les toilettes À La Folie pendant une soirée House of Moda ©Fanny Challier
Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
©Fanny Challier
Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
©Fanny Challier

 

Lorsqu’elle charrie avec elle des moments de vie empreints de complicité, Fanny capture aussi les richesses d’un monde en renouvellement : les drag shows et leurs héroïnes, entre paillettes, discothèques et vignettes Instagram.

Depuis deux trois ans, je note un véritable intérêt pour la scène drag assez générationnel, puisque ce sont des photographes qui ont entre 20 et 30 ans, et qui va peut-être de paire avec toute cette revendication queer à laquelle on assiste. Quelque chose se passe, ne serait-ce que du point de vue de la musique, dans les montages audio qui sont utilisés. Une mutation est en marche et il y a encore beaucoup à creuser.

 

Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
©Fanny Challier
Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
©Fanny Challier

Voir son portrait sur TÊTU.COM ici :

Instaguys : Ryûq Qiddo, 25 ans, Paris

Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show

« Je vois régulièrement Sacha en soirée. Sa manière de poser me fait toujours beaucoup rire ! Je ne pourrais pas prendre de telles photos si je n’avais pas cette complicité avec lui. » ©Fanny Challier

Fanny Challier imagine déjà des drag-show couplés à de la vidéo, voire des installations artistiques. Elle même s’est inventée un persona : Vulvarina, mot-valise conjuguant son pseudo Vulva donné par l’artiste-transformiste Ryûq Qiddo, et la private joke d’un soir, qui la surnommait Wolverine. « J’ai googlé le nom pour voir, je suis tombée sur un jeu vidéo mettant en scène une princesse guerrière ». Pas mal trouvé. Être bio-queen, une femme qui joue la féminité, a aussi aidé l’artiste à « apprivoiser (sa) propre image et à prendre possession de (son) corps » car « dans les drag il y a de tout ».

Dans la touche de l’oiseau de nuit se glisse l’attrait particulier pour le clair-obscur de la Renaissance hérité de ses classes d’Histoire de l’art, l’intérêt pour la notion de tableau et le grain pictural qu’elle obtient grâce à l’argentique. Fanny fait l’exploit de photographier la nuit parisienne sans flash ni retouche. La vitesse de l’obturateur l’attire naturellement vers ces moments de pause, vers les coulisses, les toilettes, les fumoirs… En ajoutant un nouveau point de fuite, l’artiste crée un rythme ternaire entre elle, la créature nocturne et son public. Pendant de longues secondes, elle attend parfois, l’œil dans l’objectif, que l’éclairage de boîte de nuit survole les visages.

 

Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
©Fanny Challier
Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
©Fanny Challier
Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
©Fanny Challier

Découvrez Enza Fragola en vidéo sur TÊTU.COM :

Vidéos : Et si les drags dirigeaient la France ?

Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
« Ce que j’aime dans cette photo, c’est qu’on sent qu’il se livre. C’est un moment de détente; est-ce qu’il est en backstage ? Est-ce qu’il est chez lui ? Est-ce qu’il se prépare ?
On ne sait pas. Ça confère quelque chose d’intemporel. » ©Fanny Challier

 

À l’avenir, Fanny veut continuer à raconter des histoires, mais dans un cadre plus réfléchi et davantage mis en scène, dont elle dessine à peine les contours. Elle rêve d’un futur pas si lointain où ses photographies feront usage d’images d’archives employées pour décrire une époque, ses clichés devenant témoins de la scène drag à la fin des années 2010. Manière de raccrocher ses amours premiers pour l’Histoire, avec l’histoire avec un petit « h », de ses pérégrinations nocturnes.

Peut-être qu’au fond, la Fanny de jour et son alter-égo by night n’ont rien de si différent, mais forment, comme un personnage sous son masque de drag-queen, les deux facettes d’une même comédie humaine.

 

Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
©Fanny Challier
Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
©Fanny Challier
Fanny Challier drag-show coulisses des drag-show
« Scène de la vie florentine. Dans une ruelle ou une alcôve. À la fin d’une orgie, avant un conciliabule. Un duc et ses favoris. Ou ses assassins ? Bref, Fanny Challier avait pris son appareil à la dernière House of Moda », par Arnaud Crame de House of Moda ©Fanny Challier

 

Suivez Fanny Challier sur sa page Facebook, son compte Instagram @fannynightphoto ou son compte Instagram @fannychallier.

 

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Les 10 plages gays les plus sexy du monde en photos

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Quand vient l’été, on sort les parasols et les maillots de bain Andrew Christian puis, pour certains, direction une des plages où se retrouvent les gays.

Havre de paix et de luxure parfois, dont l’adresse se passe « sous le manteau », elles sont souvent cachées, ou en plein milieu de deux plages familiales. Petit balade, pieds nus, au bord de l’eau (à la bouche)…

 

MAR BELLA à Barcelone

Depuis que l’hôtel W a été construit, tous les naturistes de la plage traditionnellement gay ont migré vers Mar Bella, plus à l’écart, à l’Est de Barcelone. Lorsqu’arrive le Festival Circuit, tous les ans début août, elle est envahie par les clubbers de toute l’Europe, qui jouent à touche-touche avec leurs serviettes, entre deux papys espagnols qui campent là de mai à septembre…

 

Amazing Barcelona 2016 #barcelona #circuitparty #marbellabarcelona #friends #guys #beach

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LA PLAGE DE MASPALOMAS aux Canaries

Située au sud de l’île de Grande Canarie, la plage de Maspalomas abrite de superbes dunes de sable. Simple mais vraiment agréable, elle accueille de nombreux gays et lesbiennes de toute l’Europe, venus se détendre au bord d’une mer aux reflets turquoises. Tout au long de l’année, mais surtout en été, la petite ville de Maspalomas organise toutes sortes d’événements LGBT, notamment avec la Gay Pride qui prend généralement place au début du mois de mai.

 

ZIPOLITE au Mexique

La plage de Zipolite est voisine de Mazunte (État de Oaxaca, à l’Est d’Acapulco), un village de hippies venus du monde entier, et qui y sont restés. Cette plage s’étend sur plus de 500 mètres, dont les deux extrémités sont très gays. La partie « ouest » est nudiste, ce qui est plutôt rare dans le Mexique conservateur. On l’appelle là-bas « la playa del amor »…

SUPER PARADISE et ELLIA à Mykonos

Paradise, la plage hétéra, n’est pas loin de SUPER PARADISE, sa petite sœur gaie. Toujours aussi festive, Mykonos continue d’attirer ses touristes homos, qui s’installent sur les plages et entre les rochers du bord de mer…

E'quella cosa che Dovrebbe chiamarsi ……… Relax #holiday #beach #superparadisemykonos #paradiso

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TAYELET à Tel Aviv et Plage Gordon

On la reconnaît à ses gazebos dont les toits sont peints en arc-en-ciel, sous l’hôtel Hilton. À la plage Gordon, fief des sportifs, on se baigne dans l’eau salée de la piscine riche en minéraux et pompée à 150 mètres de profondeur.

 

7️⃣ Видите эти разноцветные крыши? Они здесь не просто так Тель Авив считается одним из самых #gayfriendly городов мира, а в 2012 году он даже обошёл в рейтинге Нью Йорк, Сан Франциско и Берлин, известные своим толерантным отношением к LGBT сообществу ️‍. В Тель Авиве невероятное количество гей баров, а лучшие вечеринки города всегда в гей клубах. Pride parade, который проходит здесь в июне, это вечеринка длинной в месяц, на которую ежегодно съезжается 100 тыс. туристов В Тель Авиве нет отдельного района, как gay village или gayborhood , здесь этот концепт совершенно ненужен, весь город это gay friendly площадка‍❤️‍‍❤️‍ Тельавивцы знают, что любовь прекрасна, и не важно какого она пола ️‍❤️ . . . . . #тельавивгородлюбви#inthelandofunicornsandrainbows#telavivbeach#telavivcity#telavivlove#telavivgay#telavivgaybeach#telavivpride#telavivgayvibe#gaycapital#lgbtcommunity#lgbtpride#rainbowrooftop#gaybeach#beinisrael#enjoytobeinisrael#gayfriendlycity#gayfriendlyisrael#telavivpride#anotherdayofsun#факты_тельавив

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SMATHERS BEACH à Key West aux Etats-Unis
Bordée de palmiers, sous le soleil tropical de Floride, Smathers Beach accueille la population gay du sud-est des États-Unis. Key West a longtemps été un « paradis gay »…

SETTIMO CIELO, près de Rome en Italie

C’est un peu la « plage gay » officielle, même s’il en existe d’autres : Capocotta et la plage Mediterranea… À Capri, visez les grottes près de la station balnéaire de Marina Piccola. Celle de L’Arenale abrite une petite plage naturiste gay.

TORRE DEL LAGO en Italie

C’est un peu l’équivalent du Sitges italien. Sur le littoral toscan, cette sympathique station balnéaire accueille les gays sur la plage privée gay, La Dune.

PRAI 19 à Lisbonne

Pour rejoindre la côte de Caparica du centre ville de Lisbonne, il faudra prendre votre mal en patience si vous n’avez pas de voiture : tram, bateau, puis bus et enfin petit train, une plage comme celle-ci se mérite ! Venez tôt et restez tard pour rentabiliser le trajet…

Parada #19 na praia de Caparica #Lisboa #Portugal #praia19 #19

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POSTO 9 à Rio

La plage gay mythique de Rio de Janeiro est dangereuse pour vos yeux autant que pour votre peau ! Il est très facile de reconnaître la plage d’Ipanema Beach avec ses nombreux drapeaux arc-en-ciel, et ses éphèbes body-buildés, de toutes les couleurs (de peau, et de maillots de bain !). Au coucher de soleil, tous les soirs derrière les montagnes, les baigneurs applaudissent et recommandent une dernière Caïpirinha… Avant d’aller dîner dans le quartier gay adjacent…

Posto 9 . #riodejaneiro #rio #post9ipanema #ipanema #2012 #posto9 #foto #fotografia #pb #vendedor #biquine

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Les Mots à la Bouche ont sélectionné pour vous 3 BD gay pour passer l’été

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Cette semaine on vous présente nos BD gays préférées du moment. D’abord un bijou noir, La nuit mange le jour tout juste paru. Ensuite l’inattendue série tout public Le mari de mon frère du maître de l’érotisme SM gay Gengoroh Tagame, et enfin le fanzine Dokkun, qui sort son 11ème numéro.

 

les mots à la bouche sélection BD

La nuit mange le jour, thriller érotique en BD de Hubert et Paul Burckel, Glénat, 232p, 22,50€

Synopsis : Certains ont peur d’aimer. D’autres aiment avoir peur. Jeune homme peu sûr de lui, Thomas est immédiatement séduit par la puissance physique et spirituelle de Fred. Avec ce nouvel amant, il se découvre, apprend de nouvelles choses sur sa sexualité. Mais il fait surtout la connaissance indirecte de celui qui fut son ex et modèle : Alex. Un être à la beauté surnaturelle, aussi lumineux physiquement que sombre psychiquement, dont le portrait orne les murs du loft de Fred et qui a aujourd’hui mystérieusement disparu. Qui était Alex et pourquoi Fred était-il aussi fou de lui ? Qu’a-t- il bien pu lui arriver ? Peu à peu, Thomas va devenir obnubilé par l’image d’Alex, essayant d’élucider les mystères qui l’entourent. Des mystères qui l’effrayent et l’excitent à la fois… À travers toute la fougue de cette relation passionnelle, Hubert et Paul Burckel signent un thriller domestique haletant, moderne et original.

Avis du librairie : On connaissait déjà le scénariste Hubert pour ses collaborations sensibles et délicates avec la dessinatrice Marie Caillou (dont le très beau et très triste La ligne droite). Changement complet d’ambiance pour ce thriller SM bien sombre et très érotique. Suspense imparable et scènes inoubliables. Pour public averti.

Pour aller plus loin : www.motsbouche.com

 

les mots à la bouche sélection BD

Le mari de mon frère (3 tomes déjà publiés, 4 ème à paraître à la rentrée), manga familial  gay de Gengoroh Tagame, Editions Akata, 180p, 7.95€

Synopsis : Yaichi élève seul sa fille. Mais un jour, son quotidien va être perturbé. Perturbé par  l’arrivée de Mike Flanagan dans sa vie. Ce Canadien n’est autre que le mari de son frère  jumeau. Suite au décès de ce dernier, Mike est venu au Japon, pour réaliser un voyage  identitaire dans la patrie de l’homme qu’il aimait. Yaichi n’a alors pas d’autre choix que d’accueillir chez lui ce beau-frère homosexuel, vis-à-vis de qui il ne sait pas comment il doit se comporter. Mais ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Peut-être que Kana, avec son regard de petite fille, saura lui donner les bonnes réponses.

Avis du librairie : Gengoroh Tagame est le maître incontesté du manga gay érotique SM hardcore, avec de nombreux opus parus, aux scénarios léchés et aux dessins d’une puissance  évocatrice peu commune. En parallèle, il s’est lancé dans cette merveilleuse série tout public, à visée pédagogique et militante, à offrir à tout votre entourage, de 7 à 77 ans. Le quatrième et dernier tome et prévu pour la rentrée.

Pour aller plus loin : www.motsbouche.com

 

les mots à la bouche sélections BD

Dokkun 11, fanzine français de manga érotique gay, collectif, auto édition, 444p, 10€

Synopsis : Le fanzine BD qui aime le manga, le sexe entre hommes et les poils revient pour un onzième numéro. 106 pages, 5 histoires érotiques. BD de Vicktor, DY, Fabrissou, Ghuraok, Fabian, Bonus : illustrations de Hakujin. STRICTEMENT INTERDIT AUX MINEURS.

Avis du librairie : Depuis 2010, le collectif de mangakas français Dokkun rend hommage à leurs maîtres japonais, en reprenant les codes du manga gay érotique. Une bonne dizaine de dessinateurs ont déjà participé au projet. Le 11 ème numéro vient de paraître. Et vous pouvez allez rencontrer l’équipe à Japan Expo ce week-end !

Pour aller plus loin : www.motsbouche.com

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Nelsan Ellis, l’inoubliable Lafayette dans True Blood, est mort

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Lafayette Reynolds était l’un des personnages gay de la série « True Blood ». Il est mort à l’âge de 39 ans, des suites d’une crise cardiaque.

Nelsan Ellis, aka Lafayette Reynolds dans la série True Blood, était le cuistot du Merlotte, le bar restaurant de Bon Temps, la petite ville fictive de Louisiane où se déroule la série. Dealer de sang pour vampires à ses heures perdues, son look efféminé et ses envolées queer ont fait le bonheur des fans de la série.

Dans l’une des scènes mémorables de son personnage, il rembarre des clients homophobes qui refusent de manger des plats préparés par un gay.

De 2008 à 2014, dans 80 épisodes, il a incarné ce personnage gay haut en couleurs. Alors que, dans le livre dont est inspirée la série, son personnage mourrait, sa popularité auprès des fans l’a maintenu en vie sept saisons durant. Grâce à sa prestation, il a gagné plusieurs prix d’interprétation, dont un Emmy Awards et deux Satellite Awards.

Petit florilège des scènes qui ont fait le succès de son personnage :

Une allégorie des luttes LGBT

En 2011, True Blood a également remporté un prix lors de la cérémonie des GLAAD Media Awards, prix qui récompense la représentation des LGBT dans la série. En effet, dès ses débuts, True Blood a été largement interprétée comme une allégorie des luttes pour le droit des LGBT. Dans cette série, les vampires sortent du cercueil (« come out of the coffin ») comme les LGBT sortent du placard. Une ligue intitulée « American Vampire League », est ensuite formée pour promouvoir les droits des vampires et leur permettre d’être égaux aux humains devant la loi.

Au moment de la remise du prix, Max Gouttebroze, en charge du divertissement pour les GLAAD Awards, a parlé de la série en ces termes  :

Le caractère fantastique et allégorique de True Blood a permis de raconter des histoires sur les préjugés (…) Au cours de ses sept saisons, la série a inclus de nombreux personnages homosexuels, lesbiens et bisexuels qui étaient aussi divers, dangereux et mémorables que les autres résidents de Bon Temps.

Les 15 et 16 juillet, Nelsan Ellis devait d’ailleurs être l’un des invités d’honneur de la Queer Expo, la toute première manifestation culturelle LGBT organisée en Australie.

Les réactions de l’équipe de True Blood

À l’annonce de sa mort,  samedi 8 juillet, le scénariste de la série, Alan Ball (qui est aussi le scénariste de Six Feet Under) a réagi :

Nous sommes terriblement attristés d’apprendre la mort de Nelsan Ellis. Il faisait partie de la famille HBO et son incroyable interprétation de Lafayette fera pour toujours partie de l’héritage de True Blood. Il va beaucoup nous manquer.

Ses partenaires de jeu ont également posté leur hommage sur les réseaux sociaux.

« Ce fut un privilège immense de travailler avec cet être incroyablement doué et profondément tendre. Je suis dévastée par ce décès prématuré. »

« Dévasté par la perte de mon ami et partenaire de jeu Nelsan Ellis. C’était une personne formidable, un pionnier et un artiste unique. Repose en paix ».

Les fans saluent un personnage queer

Les fans de la série à succès ont également partagé leurs extraits préférés de Lafayette. Un bon moyen de se faire une idée du personnage pour ceux qui ne l’auraient pas connu à l’écran.

 

Photo de couverture : Capture d’écran/True Blood

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